Dans le cas d’un colza génétiquement modifié tolérant à un herbicide, les pertes de graines, inévitables, présentent des risques :
- contamination des récoltes
- maintien d’un stock de semences génétiquement modifiées dans le sol
Ces effets doivent être évalués, et des solutions doivent être envisagées pour les limiter.
La perte de graines entre maturité et récolte est un phénomène bien connu : 50 à 300 kg de graines/ha, soit 1100 à 6700 graines/m², restent en moyenne dans la parcelle à la récolte. Les agriculteurs contrôlent aujourd’hui les repousses de colza issues de ces graines, par voie mécanique ou chimique dans les périodes d’interculture, puis par le désherbage (voie chimique, voire mécanique) dans les autres cultures de la rotation. Le développement de repousses tolérantes dans la rotation après une culture de variété OGM tolérante présente toutefois deux impacts spécifiques par rapport à la situation actuelle : elles peuvent devenir des relais pour les flux de gènes, et peuvent être difficiles à éliminer dans la rotation.
Dissémination de graines au moment de la récolte. Les pertes de graines de colza sur la parcelle au moment de la récolte sont de l’ordre de 50 à 300 kg par ha. Elles dépendent des conditions climatiques, de la date de récolte et du réglage de la moissonneuse.
Lors du passage de la moissonneuse batteuse. On estime qu’après la récolte d’un champ de colza génétiquement modifié, il reste dans la machine de l’ordre de 10 à 30 kg de graines génétiquement modifiées.
Si dans la foulée, la machine récolte du colza non OGM, ces graines génétiquement modifiées seront mélangées à la récolte non OGM.
Ce type de contamination peut être contrôlé par des pratiques de récolte adaptées comme le nettoyage du matériel agricole sur la parcelle.
Lors du transport des graines du champ vers les silos de stockage.
Les pertes peuvent aussi avoir lieu lors des transports. Ces pertes provoquent une dissémination de graines OGM dans les parcelles cultivées en colza non OGM, mettant ainsi en place des relais de pollinisation pour l’année suivante.
L’utilisation de bennes étanches bâchées permet de limiter la dispersion par le vent.