Jean-Charles Bocquet : En premier lieu, faire valoir l’utilité de l’activité phytosanitaire et le fait qu’elle est très encadrée. Je suis surpris de voir à quel point notre cadre réglementaire est méconnu. Par exemple qu’il soit nécessaire de disposer d’une autorisation de mise en marché, dont les exigences sont comparables aux produits pharmaceutiques.
Mais, au-delà de notre industrie, le Grenelle est aussi l’occasion d’informer les différents acteurs présents du rôle bénéfique de l’agriculture. Ce secteur est, par nature, compatible avec les trois composantes du développement durable que sont l’économie, l’écologie et le social.
Il s’agit en fait d’agir contre les idées reçues. De nombreuses initiatives ont été mises en place dans le sens du développement durable. Par ailleurs, nous avons émis des propositions très concrètes. Nous espérons bien sûr qu’elles seront retenues. Elles concernent un programme ambitieux d’implantation de haies et de bandes enherbées, l’extension du périmètre de collecte des déchets agricoles par Adivalor et une accélération de la formation des agriculteurs aux bonnes pratiques agricoles.
Référence environnement : Et quelle est, finalement, votre plus grande crainte ?
J.-C. Bocquet : Que notre activité soit considérée comme le bouc émissaire et que des mesures soient prises sur des considérations politiques, sans tenir compte des réalités et des actions déjà menées par la filière.