Comment gérer les effluents ?

28 août 2005 - La rédaction 
On appelle effluents phytosanitaires les fonds de cuve dilués, les eaux de rinçage de la cuve et des différents organes du pulvérisateur, les eaux de lavage du pulvérisateur, les eaux de lavage de l’aire de remplissage en cas d’incident. Avant la finalisation de la réglementation sur ces effluents phytosanitaires, l’essentiel est de trouver un ou plusieurs systèmes dont le coût et la facilité d’utilisation ne soient pas rédhibitoires pour les agriculteurs.

“Il est important pour nous de trouver un système dont le coût et la facilité d’utilisation ne soient pas rédhibitoires pour nos adhérents, explique Françoise Mirabel. Parmi ces solutions, nous pensons que le Phytobac est le meilleur compromis.” Le Phytobac est un système de récupération et dégradation des effluents phytosanitaires, inspiré des biobeds suédois, constitué d’un bac isolé du milieu environnant et rempli d’un mélange de terre et de matière organique. La dégradation des substances actives se fait principalement par voie microbiologique, comme dans le sol. Au-delà des outils, il faudra en premier lieu sensibiliser les agriculteurs à la quantité d’effluents à gérer : “Ainsi, dans le cadre des bonnes pratiques agricoles, il est clair qu’il semble plus judicieux de rincer la cuve au champ et de rentrer avec une cuve propre à la ferme de manière à limiter les résidus de lavage, remarque Françoise Mirabel. Il faut ensuite estimer en fonction du nombre de nettoyages par an la quantité d’effluents phytosanitaires à traiter (fonds de cuve, eaux de rinçage internes et de lavage externe). Si ces effluents sont nombreux, l’agriculteur aura peut-être intérêt à les stocker dans une cuve.”

Françoise Mirabel, Coopérative Toulousaine de Céréales (31) suit de près le dossier effluents pour conseiller au mieux les agriculteurs.

Certains exploitants sont prêts

Plusieurs versions ont déjà été élaborées : la signature de cet arrêté modifié pourrait survenir dès septembre. “Actuellement, l’un de nos adhérents est presque prêt, ainsi que les exploitants de la ferme pilote, précise Françoise Mirabel… à moins d’un bouleversement dans la signature de l’arrêté.”

(1) On appelle effluents phytosanitaires, les fonds de cuve dilués, les eaux de rinçage de la cuve et des différents organes du pulvérisateur, les eaux de lavage du pulvérisateur, les eaux de lavage de l’aire de remplissage en cas d’incident.

L’arrêté de 1975 concernant l’utilisation des produits phytosanitaires devrait bientôt être modifié. Ces modifications concerneront notamment les différents systèmes de traitement des effluents phytosanitaires(1). “Lorsque l’arrêté modifié sera signé, l’agriculteur devra se mettre en conformité, explique Françoise Mirabel, en charge de la réglementation et de la sécurité à la Toulousaine de Céréales. C’est la raison pour laquelle nous suivons ce dossier de près.” Expert “produits phytosanitaires, eau, environnement” au SRPV Aquitaine, Philippe Reulet est en charge du suivi national sur ce dossier. Depuis trois ans, des essais sont réalisés pour déterminer les possibilités techniques de gestion des effluents phytosanitaires. “Parmi ces possibilités, quatre ont été retenues, précise Gaëlle Bernadot, animatrice du réseau d’expérimentations : le Phytobac (société Bayer CropScience), le Phytopur proposé en prestation de service (société Michael Paetzold), la photocatalyse (sociétés Agroenvironnement et Résolution), ainsi que la dégradation biologique en milieu liquide et aérobie STBR2 (société Aderbio développement). L’utilisation de ces deux dernières techniques reste encore à préciser.” Pour le SRPV, cette liste est évolutive car d’autres solutions sont actuellement expérimentées.

A la recherche d’un système pratique et fiable

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