“Comment le gouvernement va-t-il gérer ses propres contradictions?”, Henri Thépaut, Fnab

14 septembre 2007 - La rédaction 

“Référence environnement : Avez-vous le sentiment que le Grenelle de l’environnement va permettre de faire progresser les points de vue ?

Henri Thépaut, président de la Fédération nationale de l’agriculture biologique.
Membre du groupe 4 “Adopter des modes de production et de consommation durables”

Henri Thépaut : Chacun va rester un peu figé sur ses positions et ce sera du domaine des ministères de faire sortir des mesures les plus consensuelles. Les collectivités locales observent, mais veulent bien avancer. Les associations environnementalistes font des propositions qui engagent. La profession agricole est davantage sur la défensive.
Quant au ministère de l’Agriculture, il a une position mi-figue, mi-raisin. Mais globalement, chacun sait qu’il ne peut pas ne rien faire. Les représentants de l’agriculture conventionnelle sont conscients que leurs pratiques ne sont plus tenables. La décence veut que le monde agricole reconnaisse ses responsabilités. Nous avons avancé sur quelques points dans le débat. Les questions de la responsabilité ont été abordées. Nous avons aussi réussi à agir de manière plus coordonnée avec d’autres acteurs. Reste maintenant à savoir comment le gouvernement va gérer ses propres contradictions lorsqu’il déclare d’un côté qui faut une agriculture à même d’être compétitive sur les marchés mondiaux et de l’autre qu’il faut la faire évoluer dans le respect de l’environnement. Il faudra bien faire des choix !

Référence environnement : Qu’attendez-vous pour l’agriculture biologique ?

Henri Thépaut : Le développement de l’agriculture biologique fait l’objet d’un fort consensus. Les propositions de la FNSEA ont d’ailleurs beaucoup évolué. Si quelque chose doit sortir du Grenelle, ce sera dans ce domaine.

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