Dans son baromètre de la transition alimentaire publié en mai 2020, l’ONG Fairtrade/Max Havelaar mettait en avant la résilience des filières du commerce équitable face à la crise sanitaire. Le rapport annuel de 2020, publié en juin 2021, rejoint cette idée : l’année a été bénéfique pour les produits labellisés.
Le chiffre d’affaires français en hausse de 12 %
En France, la crise sanitaire a largement profité au secteur de la grande distribution, bénéficiant ainsi à la vente de produits de commerce équitable. Le chiffres d’affaires pour 2020 des produits labellisés Fairtrade/
Max Havelaar a été de 1006 millions d’euros, soit 12% de plus qu’en 2019. Le nombre de ces produits a également augmenté ( +23%), et 36 entreprises ont choisi de s’engager aux côtés de l’ONG. Elles sont maintenant 329. Plus précisément, les ventes de cacao ont augmenté de 23%. Celles de bananes françaises ont atteint 84 000 tonnes fin 2020 (4% de plus qu’en 2019), et ont connu un engagement croissant des enseignes de distribution. Quant aux ventes de café, elles ont connu une hausse de 9%, et plus de 100 entreprises voient aujourd’hui leurs produits labellisés. Les conditions de confinement ont aussi enclenché des changements de consommations : les Français ont bu davantage de boissons chaudes et acheté plus de vrac.
Des aides déployées dans le monde pendant la crise sanitaire
La crise sanitaire a représenté un véritable défi pour les filières agricoles à travers le monde. Pour les soutenir, l’ONG a déployé une aide de 15 millions d’euros, couplée à une prime collective déjà en place. Ce soutien a contribué notamment à une croissance des ventes à l’échelle mondiale, dans les secteurs du café (+5%), des bananes (+9%) et du coton ( + 0,75%) labellisés.
Une stratégie pour 2021-2025
Actuellement, 35000 produits sont labellisés à travers le monde. Pour aller plus loin, l’ONG a défini une nouvelle stratégie pour la période 2021-2025. Un des objectifs majeurs est de poursuivre le changement d’échelle des filières équitables, notamment en se concentrant sur le « juste prix au producteur ».