Compromis pour le méthaniseur de la ferme des 1000 vaches

18 septembre 2014 - La rédaction 

Le blocus de la ferme des 1000 vaches, organisé par des militants de l'association Novissen et de la Confédération paysanne, a été levé le 16 septembre, quatre jours après l'arrivée des 150 premières vaches.

Suite à une réunion au ministère de l'Agriculture en présence des porteurs du projet, les opposants et les promoteurs de la ferme ont en effet trouvé un premier compromis : le méthaniseur de l'exploitation, dont la puissance était initialement prévue à 1,3 MW, sera finalement rabaissé à 0,6 MW. D'autre part, il ne sera plus alimenté que par les déchets de la ferme, et non également par les déchets industriels venant des alentours. Cette mesure vise à minimiser les nuisances pour les riverains, qui n'auront donc pas à subir les allées et venus des camions acheminant les déchets vers l'exploitation, mais en plus cela permet de diminuer l'énergie produite. Au-delà de la taille de l'exploitation, c'était en effet l'économie et la conception même de la ferme qui était contestée. L'entrepreneur, Michel Ramery, pensait produire du lait à très faible coût en compensant par des recettes complémentaires comme la vente d'électricité.

L'exploitant a la ferme intention de porter son cheptel à 1000 vaches
La Confédération paysanne et Novissen ont toutefois dû renoncer à un engagement écrit de Michel Ramery, avec la garantie formelle de l'État, que le cheptel de vaches laitières serait limité aux 500 têtes qu'autorise le permis d'exploitation délivré en février 2013. Celui-ci serra donc en droit de déposer une demande d'extension, comme il en a bien l'intention, puisqu'il veut porter sa ferme industrielle au plus vite à mille vaches laitières. De 501 à 899 vaches, la préfecture de la Somme devra évaluer les impacts environnementaux et sanitaires, et ainsi décider d'ouvrir, ou non, une nouvelle enquête publique. Au-delà de 900 vaches, la procédure d'enquête publique sera obligatoire.

 

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