Conférence environnementale : deuxième round

12 septembre 2013 - La rédaction 

Lancée sous la bannière de la « transition écologique », la première conférence environnementale qui s'était tenue en septembre 2012 avait été un temps fort de la rentrée politique, aboutissant à une liste de mesures plus ou moins urgentes à accomplir. Un an après, le deuxième round est annoncé les 20 et 21 septembre et se déroulera au Conseil économique, social et environnemental.

Pour sa première conférence de presse organisée le 11 septembre, Philippe Martin, ministre de l'Ecologie, a rappelé que le but de ces conférences environnementales annuelles était « de prendre publiquement des engagements et de dresser un tableau de bord des mesures mises en œuvre ». Et aussi de les installer dans la durée par le biais de la législation. Ainsi, sur les 84 actions décidées en 2012, les trois quarts ont été réalisées ou sont sur le point de l'être. 24 ont été finalisées et 39 sont engagées.

Cinq thèmes prioritaires, quatorze ministres conviés
Pour celles qui ne sont pas encore au calendrier, le ministre a promis qu'il y aurait, « un droit de suite » formulé lors de la deuxième conférence environnementale. Tout comme la première édition, elle sera d'ailleurs ouverte par le Président de la République et clôturée par le Premier ministre. Ce dernier dressera le bilan et fera des annonces concrètes. Quant aux tables rondes qui se dérouleront sur deux jours, elles rassembleront les ONG, les syndicats, les représentants des industriels et du monde agricole et les collectivités locales. Cinq thèmes prioritaires ont été choisis : l'économie circulaire, les emplois de la transition écologique, la politique de l'eau, la biodiversité marine et l'éducation à l'environnement. Les quatorze ministres sont conviés. Stéphane Le Foll et Pascal Canfin siègeront dans la table ronde centrée sur l'eau.

Le Foll et Martin devant la cour européenne pour évoquer le dossier eau
Philippe Martin a assuré que sur les questions agricoles, il se réjouissait des échanges fréquents avec le ministère de l'Agriculture : «  Il y a quelque chose de nouveau, c'est la première fois qu'un ministre de l'Agriculture possède une vraie sensibilité environnementale, même si évidemment nous ne baissons pas notre garde. » D'ailleurs, les deux responsables politiques iront ensemble prochainement devant la cour européenne pour évoquer le dossier des contentieux liés à la directive cadre sur l'eau.
 

Point de vue
Les ONG relèvent les dossiers qui ne sont pas au rendez-vous. Pour la fondation Nicolas Hulot, « si des avancées notables ont été actées comme l'interdiction du bisphénol A ou le statut des lanceurs d'alerte, d'autres chantiers structurants dont le changement de modèle agricole, la loi sur la biodiversité, la rénovation énergétique ou le déploiement des filières renouvelables doivent s'accélérer ». Et de pointer le mode de fonctionnement : « Un trop grand nombre d'engagements portent sur la mise en place de comités, de commissions, de groupes de travail ». Sur les questions agricoles, FNH demande notamment un changement de modèle agricole et le développement de l'agriculture biologique sur les 34 000 zones de captage d'eau potable.

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