Les objectifs fixés par la loi Égalim sont désormais bien connus : la restauration collective doit s’orienter vers davantage d’aliments de qualité, notamment « plus durables », soit la moitié de son approvisionnement, à horizon 2022. Le bio figure en bonne position dans cet ensemble, puisqu’il devra représenter 20 % du contenu des assiettes. D’autres mesures concernent la restauration collective. Pour faciliter l’application de ces évolutions souhaitées par le législateur, une instance a été mise en place le 13 mars : le Conseil national de la restauration collective (CNRC).
Une large tablée
Son rôle prioritaire ? « La concertation ! », répond Mireille Riou-Canals, présidente de Conseil. Pas moins de 54 structures y sont représentées, à travers sept « collèges » (1). « Je suis impressionnée par cette diversité, reconnaît Mireille Riou-Canals. Il a été difficile de trouver une salle assez grande pour tout le monde. » La première réunion du CNRC, le jour même de sa création, a permis un premier tour de table. Plusieurs décrets d’application de la loi sont en cours de rédaction. Ils ont été soumis aux membres du CNRC, qui ont émis leurs premières remarques. « L’administration semble ouverte à nos avis pour les faire évoluer », note un participant.
Groupes de travail au choix
Par souci d’efficacité, le CNRC ne va pas fonctionner uniquement en séances plénières. Quatre groupes de travail vont avancer en parallèle. Deux d’entre eux portent directement sur les moyens à mettre en place pour accompagner l’approvisionnement des restaurants. Un troisième groupe doit s’atteler à la question du suivi et du contrôle « statistique » de la nature des aliments servi en restauration collective, sachant qu’il n’existe à ce jour aucun outil de ce type. Enfin, la lutte contre le gaspillage est un axe à part entière de la feuille de route du CNRC. « C’est le principal levier d’économie pour garder un équilibre financier tout en investissant dans une alimentation de meilleure qualité », rappelle Mireille Riou-Canals.
Le CNRC se réunira en juin pour faire le point sur les réflexions menées dans ces quatre groupes de travail.
(1) Les professionnels de la restauration collective,
– Les producteurs agricoles,
– Les acteurs de la transformation et de la distribution alimentaire,
– Les opérateurs de l’État et des collectivités,
– Les représentants de la société civile et des convives de la restauration collective,
– Les partenaires sociaux,
– Les experts de la santé publique, et ceux de la recherche publique.