Coopédom valorise la luzerne et préserve son territoire

18 juillet 2012 - La rédaction 
Favoriser au mieux l'autonomie de la région et permettre aux éleveurs d'avoir des fourrages d'une très bonne qualité tout en respectant au mieux l'environnement, tels sont les objectifs de la coopérative Coopédom, plateforme de déshydratation de luzerne, localisée à Domagné (35).

Alors que le prix du soja ne cesse d'augmenter et que la France importe la moitié de ses besoins en protéine végétale, la luzerne déshydratée apparaît comme une des solutions à ces problématiques. Si certains agriculteurs délaissent sa culture car jugée peu rémunératrice, les qualités nutritives et environnementales de la luzerne surpassent de loin celles des céréales. Avec un taux protéique près de deux fois supérieur à celui du soja, elle ne nécessite pas d'apport d'azote et que très peu d'intrants. Seule son implantation requiert un traitement phytosanitaire, la luzerne étant sensible aux compétiteurs au début de son développement.  Ce sont ces atouts qu'a voulu valoriser la coopérative Bretagne Coopédom. En déshydratant la luzerne produite par ses adhérents, elle leur permet une plus grande autonomie en énergie avec des fourrages de qualité.

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En moyenne, la plateforme Coopédom récolte, déshydrate et livre près de 40000 tonnes de fourrage chaque année

Autonomie énergétique
Dès sa création, elle a fait le choix de gérer l'ensemble du travail allant de la récolte à la livraison du produit déshydraté, diminuant ainsi la charge de travail de ses 800 adhérents. Ces derniers récupèrent leur propre production, grâce au suivi lot par lot des récoltes. Ils produisent aussi du miscanthus, plante riche en ligno-cellulose, qui est utilisé comme combustible, couvrant ainsi 30% des besoins en biomasse de Coopédom. Cette production s'inscrit donc dans la volonté d'autonomie énergétique du territoire,  « sans pour autant pénaliser les autres productions végétales de la région », souligne Philippe Etienne, président de la coopérative. A cette biomasse s'ajoute l'utilisation de plaquettes forestières, amenant la part des agro-combustibles à 55% de l'énergie utilisée par la coopérative. En complément de cette réorientation énergétique au dépit des énergies fossiles, Coopédom a fait le choix du préfanage. Cette action consiste à laisser sécher la coupe quelques heures sur le champ avant sa récolte, et permet de ce fait un gain d'énergie de l'ordre de 25% lors du séchage.
« Ce fonctionnement aboutit aujourd'hui à des plus-values économiques, à une amélioration environnementale et une meilleure image », souligne Eric Guillemot, directeur du syndicat Coop de France déshydratation. En effet, toutes ces actions combinées ont permis à la coopérative une diminution de ses émissions de CO2 de 60% depuis 2007.

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Philippe Etienne, président de Coopédom, dont les 800 adhérents cultivent 1500 ha de luzerne


 

 

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