« Cet accord n'aurait pas été possible sans la mobilisation de la diplomatie française depuis septembre 2012, moment où la France a fait acte de candidature pour la tenue de la COP21 à Paris. La présence de la France dans tous les grands organes internationaux et le rôle neutre qu'elle a réussi à tenir ont contribué au résultat. Cet accord est le premier accord universel. Il entre maintenant dans un processus de validation qui va durer d'avril 2016 à avril 2017.
L'objectif et la méthode
L'objectif à long terme est que le réchauffement de la planète soit maintenu bien en deçà des 2 °C, avec zéro émission nette de GES pour la seconde moitié de ce siècle. Ce qui signifie la fin du charbon. La méthode consiste en une révision tous les cinq ans des contributions volontaires déposées par 190 pays sur 195. L'une des limites de l'accord est que cette révision ne débuterait qu'en 2025. Or, il est aisé de comprendre que plus longtemps nous resterons sur la trajectoire actuelle, qui nous propulse vers un réchauffement d'au moins 4°C, plus il sera difficile de s'inscrire dans une trajectoire à 2°C. Pour cette raison, plusieurs États, dont la France et le Canada se sont engagés à rehausser leurs objectifs dès 2020.
L'Agenda des solutions, deuxième jambe de l'accord
10 700 engagements ont été pris par des entreprises, des collectivités, des ONG dans le cadre de l'Agenda des solutions. Ils sont inscrits sur le portail NAZCA (1). C'est l'ensemble de ces engagements qui permet d'envisager comme possible l'objectif de rester sous le seuil des 2°C.
L'autre volet important réside dans le financement de mesures d'atténuation comme d'adaptation. Le transfert progressif du Nord vers le Sud pour atteindre 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 a été fixé comme niveau plancher et un nouvel objectif sera déterminé en 2025. Il faut passer d'une philosophie du “ou” à une philosophie du “et”. Nous avons besoin de l'ensemble des actions, quelles que soient leurs échelles. Y compris la sobriété dans notre manière de consommer. »
(1) Zone des Acteurs Non-étatiques pour l'Action pour le Climat