Plusieurs études de consommations le montrent : la passerelle entre bio et équitable est solide. L’association des deux signes de qualité est notamment forte pour le lait, et elle gagne d’autres filières. L’enseigne de distribution Picard s’est penchée sur le cas des légumes proposés dans ses magasins il y a trois ans. Le groupe s’est tourné vers la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) pour avancer dans cette direction.
87 points de ventes… pour commencer
Cette démarche aboutira, le 2 mars prochain, au lancement d’un label spécifique, dans 87 points de vente de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie. Les courgettes, maïs, haricots verts et carottes sont les premiers produits concernés. Ils porteront un macaron « Bio-Français-Équitable ». Trois organisations de producteurs locales approvisionneront cette nouvelle filière.
5 à 10 % plus cher pour le consommateur
Les deux partenaires affirment que leur cahier des charges va « au-delà » des critères du commerce équitable fixés par la loi. Picard a notamment accepté de s’engager dans une contractualisation tripartite entre organisations de producteurs, transformateurs et distributeurs. Pour garantir la juste rémunération des producteurs, les produits labellisés seront vendus 5 à 10 % plus cher qu’un équivalent bio « classique ».
La Fnab, qui porte le label « Bio-Français-Équitable », affirme que celui-ci a toutes les chances d’évoluer à l’avenir. Il devrait gagner du terrain géographiquement, Picard ayant d’ores et déjà pour projet de l’exporter en Provence-Alpes-Côte-d’Azur d’ici à un an. D’autres distributeurs pourront s’en saisir, et d’autres critères de qualité sont susceptibles d’y être ajoutés.