Les plantes riches en protéines ont des atouts à faire valoir dans les assiettes, mais aussi dans les champs. C’est notamment le cas des légumineuses (soja, pois, fève, lupin…), dont les bénéfices sont variés. Leur capacité à fixer l’azote de l’air permet de les cultiver en économisant les engrais azotés, dont l’empreinte énergétique est lourde (production, transport et épandage), et potentiellement émetteurs de protoxyde d’azote (N2O). Cette famille de cultures permet aussi de diversifier les rotations agricoles, contrariant le développement de mauvaises herbes et les cycles de parasites, avec une moindre utilisation de pesticides à la clé.
Le flexitarisme, allié des protéines végétales
Le Groupe d’étude et de promotion des protéines végétales (GEPV) est chargé de promouvoir ces cultures. Il produit, régulièrement, un baromètre de la consommation de ces protéines en alimentation humaine, débouché qui reste marginal par rapport à l’alimentation animale. La tendance est toutefois positive. Dans une infographie publiée le 10 décembre, le GEPV décrypte cette dynamique. Le succès du flexitarisme y contribue : 39 % des Français disent vouloir réduire leur consommation de viande, et 26 % souhaitent compenser ce choix par plus de protéines végétales.
Les pouvoirs publics, via le Plan national nutrition santé (PNNS), encourage la tendance, en prônant un équilibre à 50-50 entre la quantité de protéines animales et végétales dans les assiettes, quand aujourd’hui ces dernières ne représentent que 35 % du total… Le PNNS recommande ainsi de consommer des protéines végétales au moins deux fois par semaine, pour une moyenne quotidienne oscillant de 45 grammes pour un individu de 56 kg, à 66 grammes pour un individu de 80 kg.