La lutte contre la dispersion des polluants liés à l'épendage pourra faire partie des actions agricoles du plan qualité de l'air.
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Pour être retenues, les collectivités devront présenter un projet à une échelle intercommunale, créer ou préfigurer une zone à circulation restreinte, où les véhicules les plus polluants ne pourront pas circuler, et proposer au moins deux actions complémentaires adaptées aux spécificités du territoire. Ces actions peuvent concerner l'agriculture.
Il peut s'agir de la lutte contre la dispersion des polluants liés à l'épandage : épandeurs à pendillards, installation de lavage d'air dans les élevages, soutien à l'utilisation de produits moins émissifs… Ces démarches peuvent être soutenues grâce au fonds de financement mis en place par l'Ademe et le ministère de l'Agriculture (20 millions d'euros sur 5 ans). A l'heure actuelle, 97 % des émissions d'ammoniac (NH3) seraient dues aux activités agricoles.
Sont également éligibles le développement des filières alternatives au brûlage des déchets verts à l'air libre et aux résidus des cultures agricoles, la création des plateformes de compostage, ou différentes formes de soutien à la démarche agro-écologique : animation territoriale, primes à la conversion de matériel…
Ségolène Royal a par ailleurs annoncé son intention de réunir en septembre, avec Stéphane Le Foll, l'ensemble des professionnels de la filière agricole (producteurs et distributeurs d'intrants, fédérations d'exploitants, collectivités). Objectif : proposer une meilleure prise en compte de la pollution de l'air dans l'activité agricole. Cette table ronde permettra d'anticiper la gestion par les pouvoirs publics de la période de l'année la plus propice aux pics de pollution aux particules qui s'étend de décembre à mars.