Patrick et Jean-Marc Vanderesse, de la petite faune au pays des sangliers
En Meuse, dans la région d’Argonne réputée pour son grand gibier, Patrick et Jean-Marc Vanderesse ont fait le pari, dès 1997, de redonner une place à la petite faune sur leur exploitation de 85 ha (50 vaches charolaises et 68 ha de prairies, 7 ha de blé tendre, 4 ha d’orge d’hiver, 4 ha de triticale, 0,5 ha d’avoine et 1,5 ha de jachère faune sauvage). Pour commencer, ils optent pour le lapin et lui construisent une garenne artificielle. Dix ans après, leur territoire en compte une vingtaine.
Yves de Fromentel, tout pour la biodiversité
L’entretien du réseau de 4 km de fossés, chemins et bandes enherbés de l’exploitation de polyculture-élevage d’Yves de Fromentel à Pecy, en Seine-et-Marne, favorise les populations d’insectes dont la faune sauvage se délecte. Parallèlement, l’agriculteur précise que “depuis, dix ans, je n’utilise plus de régulateur de croissance ni d’insecticide et j’ai réduit très fortement les doses et le nombre de passages d’herbicide et de fongicide”. Résultats de ces actions : la présence de chevreuils, faisans, lapins, perdrix et canards se développe. Par ailleurs, le diagnostic biodiversité réalisé sur l’exploitation se révèle très satisfaisant pour la préservation de vie biologique du sol, le choix de couvert attractif pour la faune ou la présence de zones réservoir de vie.
Christophe Durand, une souche de lapin limousin
“Dans les années 90, les milieux herbagers et bocagers de la Creuse étaient « déserts » de perdrix, de faisans, de lièvres et surtout de lapin : le gibier populaire en Limousin. il me fallait faire quelque chose !” se souvient Christophe Durand, exploitant à Augères-en-Creuse. Il créée alors 18 garennes artificielles distantes d’une centaine de mètres les unes des autres. Le tout combiné avec l’introduction de 8 à 12 lapins vaccinés dans chaque garenne. Parallèlement, cet agriculteur maintient ses prairies rases et œuvre à l’ouverture du milieu là où il s’est fermé. La replantation de haies, dans le même temps, complète cette gestion cohérente d’un futur territoire à lapins. Aujourd’hui les lapins ont colonisé l’ensemble des zones aménagées. De plus, la gestion des prairies, bosquets, points d’eau et des cultures à gibiers permettent le retour du faisan, de la bécasse et de la bécassine. Christophe Durand envisage à l’avenir de créer un parc d’élevage de lapins de souche locale.