Des atouts convaincants pour les fibres végétales

9 octobre 2009 - La rédaction 
A l'occasion du colloque organisé par l’Ademe le 20 octobre à Paris, sur les nouvelles applications des fibres végétales dans l’industrie, le bâtiment et l’agriculture, retrouvez en avant première un morceau choisi de ce qui sera présenté lors de cette journée. Premier témoignage : Hilaire Bewa, ingénieur expert de l’Ademe, parcourt les atouts de ces fibres.

Traditionnellement utilisées dans l’industrie papetière et textile, les fibres végétales sont désormais utilisées à d’autres fins. L’arrivée de matériaux composites à base de fibres

Hilaire Bewa, ingénieur expert de l’Ademe

végétales et de polymères trouve des applications dans le bâtiment – c’est notamment le cas aux Etats-Unis – et dans l’automobile. Sur ce dernier segment, l’Europe fait figure de pionnière.
Le lin ou le chanvre, comme d’autres fibres non cultivées en Europe (le jute, le sisal, le kénaf et la ramie) peuvent être utilisés comme renfort de polymère de type PVC, PE PP en substitution des fibres synthétiques (verre, kevlar, carbone,…). La substitution présente en effet de nombreux avantages. Sur un plan économique tout d’abord avec de faibles coûts, liés à une réduction importante des temps de cycle, aux gains énergétiques lors de la transformation et à une faible densité. Sur un plan technique ensuite, avec des propriétés mécaniques identiques à celles des renforts traditionnels. Le tout en présentant une absence d’abrasion pour les outils, une grande stabilité géométrique des pièces produites et de bonnes propriétés d’isolation. Le bilan environnemental est également très positif, avec le caractère renouvelable de la ressource, la facilité de recyclage, l’absence de toxicité du matériau, la réduction du contenu en matières premières fossiles et, bien sûr, la neutralité en termes d’émission de CO2.

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