Des bassins pour la purification des eaux issues de l’agriculture

26 juin 2014 - La rédaction 

L’Irstea (anciennement Cemagref) et le CNRS ont convié la presse à Rampillon (77) afin de découvrir le bassin expérimental de traitement des eaux issues de l’agriculture, ce mercredi 25 juin 2014, alors que les journées nationales de l’ingénierie écologique se tiendront ce week-end.

Dans à l’origine de ce projet, une demande de l’Aqui Brie, l’association gestionnaire de l’aquifère du Champigny. Dans cette région, la couche argileuse du sol rend nécessaire le drainage des eaux agricoles qui s’engouffrent directement dans la nappe d’eau souterraine. L’objectif du bassin imaginé par l’Irstea et le CNRS est d’intercepter ces eaux et de les nettoyer avant qu’elles ne se retrouvent dans l’aquifère. Pour cela, le système fait entièrement appel au vivant. En effet, au sein du bassin se déroule un processus naturel de dégradation des nitrates et des pesticides réalisé par les micro-organismes de l’écosystème. L’ingénierie n’intervient que dans le contrôle du temps de séjour dans la zone tampon. A l’entrée comme à la sortie, des stations de mesure enregistrent les caractéristiques de l’eau. Après une semaine dans le bassin, l’eau quitte la zone tampon avec en moyenne 20 mg de nitrates en moins par litre et une réduction de 50% de la concentration en pesticides.

Le site pilote a pour objectif de former et d’informer les agricultures sur les possibilités de nettoyage de leurs eaux de cultures. Regroupant 10 agriculteurs, le projet aura coûté 130 000€ et mis près de 10 ans à être réalisé. L’idée est désormais d’étendre le principe aux 400 ha du bassin versant et de reproduire la méthode dans les régions où le drainage est nécessaire, telles que les Payes de la Loire ou la Bourgogne.

Pour en apprendre plus sur le projet et les journées nationales de l’ingénierie écologique organisées les 28 et 29 juin 2014.

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