Des environnementalistes plutôt hostiles aux biocarburants

26 octobre 2006 - La rédaction 
Pour son colloque annuel sur les énergies, l’agriculture et la biodiversité, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) a tenté d’ouvrir le dialogue sur des différentes options énergétiques offertes par l’agriculture de demain. Il ressort des débats un climat de réticence nette des courants écologistes face au développement des biocarburants.

Energies, Agriculture, Biodiversité : ce sont les trois thèmes fondamentaux qu’avait choisi la LPO pour son colloque annuel au ministère de l’écologie et du développement durable le 18 octobre. « C’est le débat le plus important pour les 50 années à venir » entamait Claude Roy, coordinateur interministériel pour la valorisation de la biomasse, favorable à un développement maîtrisé des énergies nouvelles à partir de biomasse et les carburants d’origine végétale.

De Philippe Pointereau (Solagro), plutôt critique à l’égard des bilans écologiques et énergétiques en faveur des agro-carburants à Lionel Vilain (France nature environnement), hostile au développement des filières industrielles qui risquent de généraliser une agriculture intensive. Il estimait que seules les huiles végétales brutes produites et autoconsommées au sein même d’une exploitation étaient durables.

En tribune, Christiane Lambert, vice-présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles étonnée par cette « absence de dialogue », a parlé de l’importance du développement des biocarburants pour le monde agricole, soucieux aujourd’hui du développement durable.

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