Les élèves du BTSA « agronomie productions végétales » du lycée Sandar de Limonest, dans le Rhône, se sont envolés pour la Bulgarie, au cœur du mois d’avril 2017. Ils racontent l’agriculture locale avec leurs mots.
Des paysages multiples
Le 12 avril 2017, 5 h, à l’aéroport Lyon St-Exupéry : c’est le jour J. Ce voyage a pu se réaliser grâce au soutien financier de la Région Auvergne-Rhône Alpes, de l’association des parents et anciens élèves de Sandar. Et il vient marquer également l’aboutissement d’une année d’efforts accomplis par les étudiants pour le financer (vendanges, vente de viennoiseries, de vin et réalisation de sweats au blason de l’école).
Depuis Sofia, c’est en bus et accompagnés de notre guide Bistra que nous avons arpenté le pays pendant 10 jours. Bien que d’une superficie six fois inférieure à celle de la France, la Bulgarie se caractérise par la diversité de ses territoires et paysages. En quelques heures nous sommes passés de zones montagneuses comme le massif des Balkans aux interminables plaines du centre puis à la douceur et au sable fin des côtes de la mer Noire.
Une agriculture à deux visages
Des contrastes que l’on retrouve au niveau agricole. Les visites des instituts agricoles, comme celui de l’agriculture de montagne à Troian ou celui de l’élevage à Plovdiv, révèlent le manque de moyens et d’équipements. La plupart étaient vétustes, certains bâtiments en ruine, abandonnés car les subventions de l’État diminuent chaque année.
A contrario, dans les grandes plaines du centre, nous avons découvert d’immenses exploitations céréalières ultra modernes dont une de plus de 10 000 ha. Dans cette région, les sols sont d’une couleur noire, caractéristique d’une forte teneur en matière organique et synonyme d’une grande fertilité.
Le yaourt et la roses, productions emblématiques
Un peu plus au sud, nous avons humé les senteurs de la somptueuse vallée des roses, culture emblématique de la Bulgarie. Enfin, nous avons aussi été reçus à l’Université agricole de Plovdiv, où nous avons effectué une présentation de l’agriculture française à des étudiants bulgares. Ce fut un moment de partage et d’échanges très riches.
Coté gastronomie, nous nous sommes régalés ! Les soupes sous toutes leurs formes sont de rigueur en entrée comme le concombre et la feta. Le poulet est également très présent car c’est une viande très bon marché. Le yaourt bulgare n’est pas une légende et est consommé en très grande quantité.
Rencontre avec le ministre de l’Agriculture
Ce voyage a été pour nous un dépaysement total qui nous a permis de nous enrichir professionnellement, culturellement et humainement. Il s’est terminé par une rencontre inattendue et solennelle, puisque le dernier jour à Sofia, nous avons été reçu par le Ministre de l’agriculture et de l’alimentation bulgare en personne, le professeur Christo Bozukov, avec qui nous avons pu longuement échanger. On ne pouvait espérer meilleure fin à un séjour inoubliable et nous conseillons à tous d’aller découvrir ce fabuleux pays.
En guise de conclusion, un dicton bulgare : « Après que Dieu a créé la France, il lui restait un petit bout de paradis, il l’appela Bulgarie ».