Des grains de qualité pour la filière bioéthanol

18 avril 2007 - La rédaction 

La filière bioéthanol ne peut en aucun cas être la voie d’écoulement des grains qui sont refusés dans les filières traditionnelles. Telle était la conclusion du colloque consacré à ce nouveau débouché, organisé par le Comité de Liaison de Conservation des Grains (CLCG), le 4 avril. Les usines de production de bioéthanol doivent pouvoir assurer leur rendement en alcool et un bilan énergétique efficace grâce à des grains suffisamment riches en amidon. Actuellement produire deux unités d’éthanol consomme une unité d’énergie non renouvelable. “Avec nos nouveaux outils industriels, nous pensons atteindre un rendement de 1 pour 8, en faisant, à chaque étape du process, la traque aux énergies fossiles et en les remplaçant par des énergies renouvelables issues de la biomasse”, affirmait Paul Credoz, directeur industriel de Cristal Union. Quant aux drêches, coproduits de la filière qui représentent 20 % du chiffre d’affaires, elles doivent respecter un seuil maximum de mycotoxines et de résidus pour pouvoir être vendues en alimentation animale. “Le débouché animal n’est pas une filière poubelle”, rappelait Valérie Bris du Snia (Syndicat national des industries de la nutrition animale). À l’horizon 2010, cinq sites de production de bioéthanol pourraient commercialiser sur le marché français environ 700 000 t de drêches de blé (80 %) et de maïs (20 %).
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