Des outils pour limiter l’usage des pesticides sur vigne

7 mai 2009 - La rédaction 

Appliqué durant trois années dans le bordelais, sur des parcelles expérimentales de l’Inra et chez des viticulteurs, Mildium, un outil d’aide à la décision, a permis dans tous les cas d’obtenir une récolte répondant aux exigences quantitatives et qualitatives tout en entraînant une économie de pesticides de 30 à 45 % pour le mildiou et de 25 à 65 % pour l’oïdium par rapport aux pratiques régionales. Cet outil d’aide à la décision, mis au point conjointement par l’Inra de Bordeaux et le Cemagref de Montpellier, poursuit sa validation en 2009 avec pour objectif une réduction significative de l’usage des intrants phytosanitaires en viticulture, sachant que le mildiou et l’oïdium sont deux maladies extrêmement préjudiciables pour la vigne et génèrent plus de 60 % des intrants phytosanitaires.

En effet, malgré la mise à disposition des viticulteurs de modèles de prévision des risques et de nombreuses données issues de réseaux d’observation, les traitements restent le plus souvent systématiques avec une faible variabilité interannuelle du nombre d’applications. Pourtant, Mildium a montré qu’il est possible de produire du raisin de qualité en diminuant fortement le nombre de traitements fongiques, conformément aux principes de la Protection Intégrée des Cultures.

La fin des traitements systématiques ?
Le principe de Mildium ? Effectuer un nombre restreint de traitements obligatoires visant à maîtriser les épidémies faibles, et les compléter par des traitements optionnels en cas d’activation d’indicateurs d’épidémies sévères. Cet outil, qui permet également de limiter le nombre d’observations nécessaires aux prises de décisions, a pour objectif d’éviter toute perte de récolte mais demande une certaine tolérance quant à la présence de symptômes de maladie ; un élément nouveau dans les pratiques.

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