Plus de 5 200 analyses menées sur cinq sites de mesure et 80 pesticides recherchés ont permis de mettre en évidence :
- la présence de pesticides aussi bien en zone rurale (une trentaine de pesticides identifiés), que dans l’agglomération parisienne (une vingtaine de produits retrouvés). En zone rurale, le nombre et les quantités de produits détectés dans l’air ambiant est influencé par les activités agricoles voisines des sites de mesure et suivent la chronologie des traitements. En zone urbaine, et en particulier dans l’agglomération parisienne, cette étude confirme l’importance de l’usage non-agricole des pesticides (jardinage, entretien des parcs et des voiries, etc.).
- une contamination dans l’air par les produits phytosanitaires (pesticides) différente de celles des eaux. Ainsi, les composés les plus fréquemment retrouvés dans l’air ambiant comme la trifluraline et la pendiméthaline, ainsi que le chlorothalonil pour lequel les concentrations atmosphériques ont été les plus élevées ne ressortent pas des observations faites dans les eaux.
- une persistance dans l’atmosphère de certains produits comme le lindane, malgré leur interdiction. A l’inverse, certains composés comme l’atrazine, interdits d’utilisation depuis 2003, sont toujours présent dans les eaux de surface mais ne sont pas identifiés dans l’air.
Globalement, les niveaux mesurés dans l’air pour chacun des pesticides ont varié de 0,1 ng/m3 à 305 ng/m3. Les produits ont un comportement différent dans le temps : certains sont totalement absents en dehors des périodes d’application, d’autres décroissent après les périodes d’application enfin des produits ont un « bruit de fond » très faible mais durable.
Il n’existe pas d’obligation réglementaire de mesurer les pesticides dans l’atmosphère. Leur présence dans l’air ambiant francilien n’avait encore jamais fait l’objet d’études approfondies.
A noté toutefois que AirParif dans son bulletin n° 29 de juin 2007 donne peu d’information sur les méthodes d’analyse.