Des potagers sur les toits toulousains

Lancée en 2013, Macadam Gardens est une start up toulousaine qui s'est spécialisée dans l'agriculture urbaine. S'inspirant du modèle canadien de la ferme urbaine, Alexandre, Cédric et Thomas font découvrir aux citadins  une nouvelle façon de consommer.
 

Cédric Jules (gauche) et Alexandre Belin (droite), deux des trois fondateurs de Macadam Gardens

« Ce qu'on veut, c'est sensibiliser les gens à l'agriculture urbaine, mais aussi leur faire redécouvrir le plaisir de jardiner », explique Alexandre Belin, ingénieur agronome de formation et co-fondateur de Macadam Gardens. En effet, la jeune pousse croît vite et a déjà plusieurs pôles d'activités. Dans leur serre de 600m² et sur leur 1500m² de terrain à Seysses, en banlieue de Toulouse, les trois jeunes entrepreneurs produisent des légumes rares et anciens qu'ils commercialisent auprès de restaurateurs recherchant originalité et nouveauté pour leurs cartes.Cette production locale devrait obtenir cette année le label « Agriculture Biologique ». En plus de produire eux-mêmes, les fondateurs de Macadam Gardens cherchent à faire évoluer les mentalités et à convertir les entreprises et les particuliers à l'agriculture urbaine, en proposant d'une part, sur leur site internet, des produits permettant à tout un chacun de cultiver un potager chez soi, et en installant d'autre part, des jardins dans des lieux de vie collective : hôpitaux, maisons de retraite, bureaux etc. Le premier chantier a été lancé début 2014 avec l'acquisition d'un espace de 500m² sur le toit de la clinique Pasteur, dans le centre-ville de Toulouse. Le projet étant d'y installer une serre qui fournira en légumes la cafétéria de la clinique. A terme, Macadam Gardens sera en mesure d'installer des carrés potagers dits « clef en main », qui pourront donc être gérés facilement par les employés. « L'idée, c'est aussi que ça fasse office de « team-building *» pour les entreprises », ajoute Alexandre Belin.

L'agenda 2014 s'annonce chargé pour Macadam Gardens, puisque leur projet a été sélectionné à la suite de l'appel  « Végétalisation innovante », lancé l'année dernière par la mairie de Paris. L'objectif en est la comparaison de méthodes de culture de tomates en serre pour déterminer la plus adaptée à l'agriculture urbaine.
L'agriculture urbaine aura en tout cas, ils en sont convaincu, son rôle à jouer dans le développement et l'évolution de modes de consommation. « Les gens, aujourd'hui, ont besoin d'un lien avec leur agriculture. De plus en plus, on va avoir besoin de revenir à un système de production local » conclut Alexandre Belin.