Des scientifiques de l’Agence spatiale européenne (ESA) et des spécialistes du criquet pèlerin de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont annoncé, le 14 juin, la création d’une nouvelle imagerie satellitaire pour anticiper les invasions acridiennes, c’est-à-dire les invasions de criquets. Ils ont établi des modèles qui, en fonction des données reçues par les satellites, permettent de prédire un regroupement de criquets jusqu’à deux mois à l’avance.
Analyser l’humidité du sol
Après plusieurs années d’études, les spécialistes de la FAO se sont rendus compte que les invasions acridiennes se produisent après une suite d’événements précis. D’abord une période de sécheresse, puis des pluies abondantes qui permettront une croissance rapide de la végétation, entraînant une reproduction massive et un développement rapide des insectes. Auparavant, les satellites analysaient la végétation verte favorisant le développement des essaims, ce qui impliquait que ces derniers étaient déjà présents. En analysant l’humidité du sol, l’invasion est anticipée en amont.
Les criquets pèlerins sont des sauterelles inoffensives pour l’homme mais qui, en se regroupant, peuvent être extrêmement nocives pour les cultures. Un kilomètre carré d’essaim peut contenir près de 40 millions de criquets et ceux-ci mangent en une journée la même quantité de nourriture que 350 000 personnes.