Des ruchers parfois très proches peuvent présenter des caractéristiques de sortie d’hiver complètement opposées. Le parasite Varroa n’est toujours pas maîtrisé. A celui-ci s’ajoute le Nosema ceranae. Il détruit les défenses immunitaires des abeilles et permet l’apparition de pathologies opportunistes (virus) qui sont très impliquées dans le phénomène de dépérissement des colonies. La qualité comme la quantité du pollen sont pas suffisantes pour le cheptel. Conséquence directe : le manque de ressource provoque l’effondrement des défenses immunitaires. Dans certaines ruches, les abeilles sont mortes progressivement de froid. En effet, le dépeuplement partiel de la ruche ne permet plus aux abeilles restantes de chauffer suffisamment la ruche et de faire face aux basses températures de l’hiver.
Des taux de surmortalités inquiétants pour les abeilles
Le taux de colonies mortes d’abeilles continue d’être anormalement élevé. Tel est le bilan publié par le Réseau Biodiversité pour les abeilles à la suite d’observations effectuées à la sortie de l’hiver 2007-2008. Ce taux de mortalité peut s’élever jusqu’à 80% voire 100% dans certains ruchers. Dans le Haut-Rhin, certains apiculteurs ont observé 90% de perte en 2006, quasiment aucune surmortalité en 2007 et 100 % de perte en 2008. Les Hautes-Alpes, le Morbihan, l’Allier, le Jura, la Moselle sont des départements très touchés. Dans la région Nord-Pas-De-Calais, on dénombre 25% de perte dans des colonies et 30% dans la région Midi-Pyrénées. Les causes de la surmortalité des abeilles sont nombreuses : pollen de mauvaise qualité, dégradation des défenses immunitaires des abeilles, extension des parasites,….