Chez les plantes cultivées, la reproduction sexuée est généralement la règle. C’est notamment le cas chez le colza. Elle se fait par le biais de la fécondation des gamètes femelles (ovules) par le pollen. Le vent et les insectes sont les principaux vecteurs du transport du pollen.
Selon les espèces, ce pollen est plus ou moins mobile et compatible avec les organes femelles à féconder. La dispersion des graines sur la parcelle de production et hors de la parcelle au moment de la récolte (vent, machines agricoles) est également un vecteur de la diffusion des gènes.
Diffusion des gènes : quels vecteurs ?
Chez certaines espèces comme le soja, la fécondation des fleurs n’est possible qu’avec le pollen issu de cette fleur. On dit alors que cette espèce est autogame. Dans d’autres cas, comme pour le maïs, la betterave ou le colza, le pollen peut être dispersé par le vent ou les insectes, et peut alors féconder des ovules issus d’autres fleurs. On dit que ces espèces sont à la fois autogames (fécondation de l’ovule par le pollen de la même fleur) et allogames (fécondation de l’ovule par le pollen issu d’une autre plante ou fleur). Deux vecteurs principaux sont à l’origine du transport du pollen :
De nombreuses études existent pour décrire et quantifier la dispersion du pollen pour les espèces concernées.
• Le vent : il transporte le pollen plus ou moins loin en fonction de la capacité du grain de pollen à rester en suspension dans l’air (grosseur et forme).
Pour le pollen de colza, des études ont montré que le vent pouvait transporter efficacement le pollen sur une courte distance.• Les insectes : la deuxième source de diffusion que représentent les insectes peut permettre la diffusion du pollen sur de longues distances, mais avec une efficacité faible. Le résultat de cette dispersion se traduit par la diffusion de gènes que nous avons pu mesurer dans différentes conditions pour le colza sur des dispositifs spécifiques.
Les parcelles de production de semences sont soumises au même titre que les parcelles de grande culture à ce phénomène de fécondation. La diffusion du gène se fait alors au travers de la semence commercialisée auprès des agriculteurs, comme l’ont montré les cas de présence fortuite d’OGM dans les semences conventionnelles observés au printemps 2000 (soja, colza de printemps et maïs).