L’affaire avait fait grand bruit en mars dernier. Une quarantaine de militants membres du collectif « Bretagne contre les fermes usines » s’étaient attaqués à un train de céréales, déversant sur les voies les 1500 tonnes de blé qui y étaient chargées. Les grains étaient destinés à une usine de fabrication d’aliments du bétail bretonne. Par cette action, le collectif souhaitait dénoncer les dérives, selon lui, de l’agro-industrie. « Le blé contenu dans les wagons et déversé n’aurait pas nourri des hommes et des femmes. Pour sept tonnes de nourriture injectées dans le système d’élevage intensif, une seule arrive dans l’alimentation humaine », avaient alors déclaré les militants. L’action avait vivement été critiquée par la profession agricole, mais aussi par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, alors que les importations de céréales, depuis l’Ukraine, en raison de la guerre, étaient très perturbées.
De nombreux organisations agricoles mobilisées dans le procès
Le 20 septembre, dix organisations du secteur agricole ont annoncé se porter partie civile dans le cadre du procès de l’attaque du train. Il s’agit de l’Association générale des producteurs de blé, AGPB, et de maïs, AGPM ; La Coopération agricole ; La Coopération agricole ouest ; la FNSEA ; la FDSEA 56 ; la FRSEA Bretagne ; la Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux, Fop ; Intercéréales et Nutrinoë. Objectif, pour ces dernières : réaffirmer leur soutien aux entreprises victimes de cet acte de vandalisme, mais également rappeler, dans l’attente du verdict qui sera prononcé à l’issue du procès, « qu’aucun acte de destruction volontaire de ressources agricoles et alimentaires ne doit être laissé sans une réponse ferme par la justice ».