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La société Airinov annonce le lancement du premier réseau national de prestations agricoles par drones, avec comme objectif le survol de 100 000 ha sur la prochaine campagne. Pour cela, l’entreprise va s’appuyer sur un groupe d’agriculteurs formés en tant qu’opérateurs et capables d’effectuer les vols sur leur exploitation et celles de leurs voisins ayant souscrit la prestation Airinov auprès de leur distributeur ou conseiller (coopérative, négoce ou Chambre d’agriculture). Selon Florent Mainfroy, président d’Airinov, les 28 000 euros déboursés à l’achat du drone pourront être rentabilisés dès la seconde année. La société, créée en 2010, revendique 20 000 ha survolés en 2013-2014. Plus de 2 000 agriculteurs auraient déjà fait appel à ses services.
Le drone mesure la lumière reflétée par le feuillage des cultures pour déterminer l’état de vigueur ou de faiblesse du couvert végétal. La technologie d’Airinov, développée en partenariat avec l’Inra, sert aujourd’hui au pilotage des apports d’azote sur colza et sur blé à partir d’une cartographie agronomique pour un coût d’environ 15 euros l’hectare. L’usage du drone à des fonctions de détection de maladies ou de désherbage est envisagé à terme.
L’intérêt principal du drone par rapport à un outil à main ou monté sur une machine est son rendement. Par rapport au satellite, il s’affranchit de la contrainte des nuages et peut être mis en œuvre au moment le plus propice compte-tenu du stade de la culture à étudier. Le drone est simple d’utilisation. Deux jours de formation et un brevet théorique ULM suffisent pour devenir télépilote.
