Du chanvre dans le rétro, une vision d’avenir

9 octobre 2009 - La rédaction 
Des vêtements, des meubles en fibres naturelles oui. Mais des voitures ? L’idée surprend et pourtant, fait son chemin. Sandrine Raphanaud, chef de projet en innovation sur les matériaux écologiques, chez PSA Peugeot Citroën, témoigne.

Chez PSA Peugeot Citroën, les recherches sont passées à la vitesse supérieure il y a deux ans. Depuis le mois d’avril, toutes les Peugeot 207 sortent d’usine avec une pièce du rétroviseur contenant du chanvre. Le secteur de l’automobile s’est toujours

Sandrine Raphanaud, chef de projet en innovation sur les matériaux écologiques

intéressé aux fibres naturelles. Avant tout sous forme de feutres : pour des médaillons de porte ou dans les coffres par exemple. Mais les contraintes de transformation ne sont pas toujours adaptées aux cadences de fabrication et aux exigences des stylistes. L’aspect écologique soutient aujourd’hui les projets de recherche. Les fibres naturelles, plus légères de 20 à 30 % que les fibres de verre, participent en plus à réduire le poids des pièces : un aspect capital dans la conception d’un véhicule. Aujourd’hui, les freins sont bien sûr d’ordre technique, d’où les projets de recherche engagés chez PSA Peugoet Citroën, mais pas seulement. Alors qu’un consommateur optera volontiers pour un meuble ou un vêtement en fibres naturelles, il hésitera davantage devant une voiture. Pour beaucoup, l’étiquette naturelle, recyclée, n’est pas toujours synonyme de durabilité. Un autre souci : le vieillissement de ces pièces, souvent accompagné d’un jaunissement, peu esthétique. Voilà pourquoi, les seules pièces fabriquées pour l’heure ne sont pas visibles.

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