Du pois dans la rotation pour baisser les émissions de N2O

17 décembre 2012 - La rédaction 

Les émissions de protoxyde d'azote N2O, un gaz à effet de serre, par les cultures de pois protéagineux sont significativement inférieures à celles des cultures fertilisées et sont très faibles et similaires à celles du blé non fertilisé. C'est ce qu'a révélé Anne Schneider de l'Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines (Unip), le 4 décembre, lors de la journée de restitution des projets Casdar « Innovation et partenariat » 2007.

Réduire de 20 % les émissions de N2O
Une expérimentation conduite sur le site de Grignon a montré qu'une succession de trois ans comportant un pois permettait de réduire de 20 % les émissions de N2O. « La fixation symbiotique elle-même n'est donc pas source d'émissions et dans des conditions pédoclimatiques données, l'apport de l'engrais azoté industriel apparaît comme un facteur  majeur dans les émissions au champ, a expliqué Anne Schneider. Le bénéfice environnemental du pois peut faire maintenant l'objet d'une valorisation économique via l'accès au marché carbone ».

Le bénéfice écologique du pois est encore plus élevé si l'on comptabilise en amont l'énergie consommée et les gaz à effet de serre produits (N2O et CO2) dans le cadre de la fabrication d'engrais azotés. « C'est pourquoi, souligne Anne Schneider, la réduction de la fertilisation azotée dans les systèmes de cultures est de loin le principal levier pour réduire les impacts liés aux productions végétales sur les gaz à effet de serre et l'environnement ».

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