Ecotaxe : Ségolène Royal déplace le curseur vers les camions étrangers

17 avril 2014 - La rédaction 

« Je ne veux pas d'une écologie punitive », tel est le message fort répété par Ségolène Royal depuis qu'elle est à la tête du ministère de l'Ecologie. En même temps que son fauteuil de ministre, elle a hérité du dossier « Ecotaxe », projet sensible qui avait été ajourné « sine die » en octobre 2013.

La ministre envisage de ne taxer que les camions étrangers. Deux principes sont évoqués : les obliger à prendre l'autoroute et d'en payer les péages (quand actuellement beaucoup de ces camions empruntent les routes nationales) ; et faire payer aux camions étrangers une vignette à la frontière. Ces possibles solutions devraient recevoir un écho positif du côté des transporteurs français, et des représentants de l'agro-alimentaire, qui avaient vivement protesté contre la première formule de l'Ecotaxe, qui, selon eux, pénalisaient les filières locales et nationales.
 

Initialement, la taxe devait être prélevée sur les poids lourds de transport de marchandises, vides ou chargés, dont le poids est supérieur à 3,5 tonnes, quelle que soit leur nationalité. Chaque poids lourd devait être enregistré et recevoir un boîtier GPS se déclenchant aux portiques installés sur l'ensemble des routes taxables, tous les quatre kilomètres environ. Au total, 10 000 kilomètres d'autoroutes non payantes et de routes nationales, ainsi que 5 000 km de départementales ou communales, étaient concernés. Un camion traversant la France depuis la Belgique jusqu'à l'Espagne pouvait alors êtres jusqu'à cinq fois moins taxé qu'une transporteur « local » sur moins de 100 kilomètres.

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