Les États généraux de l’alimentation
Nicolas Hulot a séché la clôture des États généraux de l’alimentation, le 21 décembre 2017. Le ministre de la Transition écologique a reconnu avoir marqué « son impatience » et son envie « d’aller plus loin » sur certaines thématiques agro-alimentaires, notamment dans l’atelier 11, qui portait sur le « mieux produire ». « 2018 sera l’occasion d’aller plus loin », espère-t-il.
Sa relation avec Stéphane Travert
Le ministre de la Transition écologique et solidaire admet que « parfois, ça frotte un peu » avec son homologue à l’agriculture, Stéphane Travert. Une réalité qu’il tient à dédramatiser : « C’est normal ! Le Gouvernement vaut par sa diversité et toutes les convictions ne sont pas encore forcément accordées. Mais nous avons aussi des points d’accord sur le bio, la sortie des pesticides, le rôle de la restauration collective pour changer les habitudes alimentaires. »
Le glyphosate
« La FNSEA annonce présenter ses alternatives au glyphosate pour le Salon de l’agriculture. Il y a encore peu de temps, sur ce thème, le blocage était absolu. C’est un changement inestimable. »
Le syndicat agricole majoritaire compte en fait présenter une version avancée du « contrat de solutions » co-signé par une trentaine de structures agricoles pour une réduction de l’utilisation des pesticides, en général. Reste que le ministre se réjouit de la mobilisation de la profession sur ce type de sujet.
Notre-Dame-des-Landes
Le dossier est refermé. Le temps est venu d’en tirer les leçons. « Pour ce type de projet, je constate que l’étape de concertation n’est pas tout à fait efficiente. On donne de l’information, mais sans être assez à l’écoute des alternatives proposées… » Il fait de l’amélioration de ces concertations une priorité, pour éviter les rapports de force constatés à Sivens ou Notre-Dame-des-Landes.
Sur l’élevage
Concernant 2018, Nicolas Hulot souhaite prendre à bras le corps le sujet « trop souvent repoussé » de la condition animale. « Sans stigmatiser les éleveurs, mais en les écoutant. » La présidente de la FNSEA Christiane Lambert s’est dite prête à participer, à en croire le ministre. Le Plan loup, attendu par la profession, doit également aboutir, après la consultation, ouverte jusqu’au 29 janvier.
Sa mission de ministre
Nicolas Hulot est revenu avec humour sur les couleuvres qu’il doit, selon certains observateurs, avaler dans sa mission. « J’ai des déconvenues, des impatiences, des colères. Je voudrais aller aussi vite que l’exige l’urgence environnementale, mais j’apprends l’importance de la concertation, du dialogue. » Il l’affirme : « Jamais un ministre, à mon poste, n’a eu autant d’écoute dans un Gouvernement. »
Les rendez-vous de 2018
Un « plan de libération des énergies renouvelables » est prévu pour mars. Il doit découler des groupes de travaux dédiés à la simplification des démarches administratives, notamment pour la méthanisation. Des Assises de l’eau sont également à placer dans l’agenda, en deux séquences complémentaires au premier et au second trimestre 2018. Enfin, le ministre se donne l’objectif de convaincre le G7, qui se réunira en France en 2018, de considérer l’urgence « biodiversité » au même niveau que le climat.
2018 doit enfin marquer l’émergence de l’AcTE, « accélérateur de transition écologique ». Un travail de consultation des acteurs de l’énergie, pour aboutir à l’adoption d’une nouvelle programmation pluriannuelle énergétique (PPE) fin 2018.