« Faisons toute la transparence sur l’origine du miel ». C’est le titre d’un appel lancé, le 28 juin, par 67 élus issus d’horizons politiques divers. Tous sont membres du Comité de soutien des élus à l’abeille et aux apiculteurs. Ceux-ci veulent profiter de la rédaction en cours au niveau européen, d’un décret par les ministres de l’Économie et de l’Agriculture sur l’étiquetage des miels, pour mobiliser sur la question au niveau français. Exigence principale : « offrir aux consommateurs la pleine information sur les proportions des différentes origines de miel composant les pots », alors que 80 % du miel consommé en France est importé. Les deux origines principales : la Chine et l’Ukraine.
Des mentions imprécises sur l’origine
Actuellement, les mentions « Origine UE », « non UE », ou les deux à la fois peuvent être inscrites sur les pots de miel. Des indications relativement floues, notamment en cas de mélange de miels. « Les derniers débats parlementaires sur le sujet en avril au Sénat ont révélé un consensus pour aller au-delà de la simple liste des pays d’origine. Car cette seule énumération n’est pas satisfaisante : elle ne permet pas de distinguer un pot composé à 98% de miel chinois et à 2% d’un miel français d’un pot qui contiendrait 98% de miel français et 2% de miel chinois », soulignent les élus dans leur appel.
94 % des Français pour davantage de transparence
Des exigences qui semblent correspondre à une attente des consommateurs. En effet, selon un sondage commandé par l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) et Agir pour l’environnement, révélé le même jour, 94 % des Français sont favorables à une transparence totale sur les pays d’origine des miels composants les pots de miel. Une même proportion souhaite voir figurer, sur l’étiquette, la proportion de chaque miel en fonction de son pays d’origine, comme ce sera bientôt le cas en Espagne.
L’Unaf rappelle les difficultés de l’apiculture française depuis plusieurs années à écouler ses stocks face à « la concurrence déloyale » de miels étrangers de moindre qualité. À noter qu’une pétition, demandant plus de transparence sur l’origine du miel, a d’ores et déjà recueilli près de 50 000 signatures.