Les indications géographiques protégées (IGP) est une appellation désignant des produits dont la réputation est liée à son origine géographique. Une étape, au minimum, dans la production, la transformation ou l’élaboration du produit doit avoir lieu sur une place géographique délimitée. On ne peut donc pas créer un produit IGP, mais juste apposer cette signature à une filière déjà existante. Selon un rapport de la Commission européenne, publié le 20 avril, ces filières pèseraient lourd au sein de l’UE : les boissons et les produits agroalimentaires dont les noms sont protégés par l’Union européenne en tant qu’indications géographiques représentent une valeur marchande de près de 75 milliards d’euros. Selon le document, la valeur marchande d’un produit bénéficiant d’une dénomination protégée est en moyenne deux fois supérieure à celle d’un produit similaire sans certification. Près de 1470 produits bénéficient aujourd’hui d’une telle appellation au sein de l’UE. « En protégeant ces produits dans le monde entier, nous empêchons l’utilisation frauduleuse des dénominations de produits et nous préservons la bonne réputation des boissons et des produits agroalimentaires européens. Les indications géographiques protègent la valeur locale au niveau mondial », a commenté à cette occasion Janusz Wojciechowski, le commissaire européen à l’agriculture.