En Vendée, de l’énergie pour progresser

21 janvier 2015 - La rédaction 

Jean-Michel Saubiez fait partie de ces agriculteurs pour qui innover, échanger, progresser… est une évidence. C’est donc tout naturellement qu’en 2010, il décide de rejoindre le projet « Grignon Énergie Positive » aux côtés de la coopérative vendéenne Cavac. Une démarche qui permet d’estimer les émissions de gaz à effet de serre de son exploitation.
 

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En 2010, le Gaec des Trois Cloches émettait autant de GES que 133 personnes pouvait nourrir entre 1 650 et 2 550 personnes

Objectif de ce programme initié en 2005 sur la ferme expérimentale de Grignon d’AgroParisTech : chiffrer l’impact environnemental et climatique des activités agricoles d’une exploitation. « Tout a commencé par un diagnostic pour établir un état des lieux à un instant précis, se souvient Jean-Michel Saubiez. Vient ensuite l’étude des interactions entre productions végétales et animales, pour identifier les leviers de progrès. L’idée étant d’améliorer le bilan environnemental des activités, tout en préservant les résultats économiques et la capacité nourricière de l’exploitation. En agissant sur l’un des trois paramètres, le logiciel Perfagro simule l’impact sur les deux autres. Tout l’enjeu consiste à trouver le juste équilibre : un sacré défi. »

Autant de gaz à effets de serre que 133 personnes, pour en nourrir plus de 1600
En 2010, le Gaec des Trois Cloches consommait autant d’énergie fossile que 25 personnes et émettait autant de GES que 133 personnes. Il pouvait nourrir entre 1 650 et 2 550 personnes. Un résultat, en l’état, déjà très performant. L’étude a confirmé l’intérêt du non-labour – qui consiste à diminuer le travail du sol et donc à réduire les consommations d’énergie, notamment de fioul – et du tournesol dans la rotation, peu gourmand en eau et en azote. Bien que limitée, la marge de manœuvre s’est centrée sur la réduction des consommations de fioul et d’électricité et la diminution des achats de protéines destinées à l’alimentation des vaches.

« Pour le premier objectif, nous allons installer un prérefroidisseur sur le tank à lait, poursuit-il. Un investissement  de  3 000  €   qui  nous permettra d’économiser de l’électricité pour refroidir le lait avant son arrivée dans le tank (de 35 à 17 °C) et de récupérer cette chaleur pour chauffer l’eau destinée aux animaux. » Pour le second objectif, les associés du Gaec ont, en 2011 et 2012, testé différentes espèces riches en protéines au sein de la rotation, sans trouver la bonne solution. Les essais se poursuivent en tenant compte du contexte économique de l’exploitation, mais également de la conjoncture nationale et internationale : aujourd’hui, le blé reste très rémunérateur comparé à certaines espèces riches en protéines. « Pour ma part, je vais continuer à chercher des solutions pour gagner en autonomie, confie Jean-Michel Subiez. D’autres projets sont à l’étude comme la construction d’une unité collective de méthanisation pour valoriser fumiers et lisiers pour produire chaleur et biogaz. »
 

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