Faire progresser la fertilisation azotée

28 octobre 2013 - La rédaction 

« Sans engrais azotés, la production de céréales serait amputée de 50 %. Sans parler de leurs apports sur la qualité. Pour nourrir la planète, nous avons besoin d'engrais azotés de qualité. » C'est le propos par Hervé Lejeune, membre du CGAAER, le Conseil général de l'agriculture, de l'alimentation, des espaces ruraux, lors du colloque « Fertilisation azotée, comment concilier performance et durabilité ? » L'Unifa et Farre organisaient le 22 octobre ce tour de table afin de faire le point sur le chemin parcouru et les pistes de travail pour l'avenir.

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Philippe Balny, membre du CGAAER et auteur du rapport « Meilleure utilisation de l'azote », a conclu le colloque.

Un observatoire de la fertilisation
Thierry Loyer, président de l'Unifa, estime pour sa part que « des efforts importants ont été fait pour limiter les émissions nuisibles pendant leur conception, le plus grand gisement de progrès est désormais leur utilisation sur le terrain. » En cela, les bienfaits des outils d'aide à la décision de pilotage de la fertilisation, un matériel toujours plus précis et les conseils de techniciens sont les piliers d'une évolution déjà entamée, selon l'ensemble des experts invités. « Un important travail de recensement est en cours, explique enfin Thierry Loyer, avec la création d'un observatoire de la fertilisation pour en savoir plus sur les pratiques actuelles. »

Quels sont les pistes à suivre ?
Une première piste serait de travailler sur la qualité des engrais. Autre idée, portée par Germinal Peiro, député de Dordogne : repenser les modèles de productions français. « Le système polyculture élevage a malheureusement explosé, je ne dis pas ça par nostalgie, mais parce qu'il apportait de vraies solution pour rationner la fertilisation. » Favoriser les projets de méthanisation agricole a également été évoqué, à la lumière de l'inévitable mais révélatrice comparaison franco-allemande. Enfin, l'Unifa estime nécessaire de bâtir un pont entre l'azote organique et l'azote minéral, qui présentent différents atouts, plutôt que de les opposer au détriment de ce dernier.

« Les apports azotés ont diminué de 24 % »
Invité à conclure le colloque, Philippe Balny, membre du CGAAER et auteur du rapport « Meilleure utilisation de l'azote », estime important de mettre en avant les efforts de la profession : « depuis les années 90, les apports azotés ont diminué de 24 %, pour une augmentation de 30 % des rendements, il s'agit déjà de double performance ! » Il note également les progrès en termes de lutte… contre les préjugés, rebondissant ainsi sur les propos de Gilles Demarque, docteur nutritionniste, qui rappelle qu'une « eau chargée de nitrates n'est pas toxique. »

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