Une augmentation de 7 % de la production de miel : tel est le premier bilan de la mise en place des jachères apicoles qui montre la différence dans les zones où celles-ci sont implantées par rapport à 2005. « Les zones de jachères apicoles, c’est-à-dire là où ont été semées des espèces mellifères à la place des plantes de jachère traditionnelle peu riches en fleurs, ont permis aux abeilles de mieux pallier le manque de fleurs dû à la sécheresse 2006 », ont précisé les responsables du Réseau biodiversité pour les abeilles. Ces premiers résultats interviennent alors que les récoltes sont « catastrophiques » dans certaines régions. Dans des territoires similaires en termes d’environnement et de ressources pollinifères mais dépourvus de jachères apicoles, on constate des baisses de production de miel pouvant aller jusqu’à 35 %. Par ailleurs, le semis d’espèces reconnues bénéfiques pour les abeilles sur seulement 0,5 % de la surface de prospection a contribué dans certain cas pour 68 % au bol alimentaire des butineuses.
Ce premier bilan intervient un an après les premières implantations de jachères apicoles. Il doit être conforté par le travail réalisé par le Réseau sur les prochaines campagnes. D’autres solutions sont proposées par le réseau (voir encadré) pour encore améliorer la situation de l’apiculture.
Ce premier bilan intervient un an après les premières implantations de jachères apicoles. Il doit être conforté par le travail réalisé par le Réseau sur les prochaines campagnes. D’autres solutions sont proposées par le réseau (voir encadré) pour encore améliorer la situation de l’apiculture.
Les solutions proposées par le Réseau biodiversité pour les abeilles*
– Soutien et extension des jachères à intérêt apicole
– Inscription obligatoire sur les emballages des graines de l’apport nutritif des fleurs pour les insectes.
– Sensibilisation à l’utilisation de haies composites plutôt qu’aux thuyas (« béton végétal »)
– Sensibilisation des producteurs aux problèmes des parasites des abeilles : varroa et Nosema ceranae. Faire un bilan d’extension de cette nouvelle pathologie et des liens avec la qualité de l’alimentation des abeilles
– Respect légal de l’utilisation des pesticides
– Création d’un institut apicole indépendant et formation des apiculteurs
– Encadrer l’importation des reines
– Promouvoir la gestion raisonnée des bords de routes.
– Inscription obligatoire sur les emballages des graines de l’apport nutritif des fleurs pour les insectes.
– Sensibilisation à l’utilisation de haies composites plutôt qu’aux thuyas (« béton végétal »)
– Sensibilisation des producteurs aux problèmes des parasites des abeilles : varroa et Nosema ceranae. Faire un bilan d’extension de cette nouvelle pathologie et des liens avec la qualité de l’alimentation des abeilles
– Respect légal de l’utilisation des pesticides
– Création d’un institut apicole indépendant et formation des apiculteurs
– Encadrer l’importation des reines
– Promouvoir la gestion raisonnée des bords de routes.
* Le comite de pilotage est composé de Jean-Paul Andrieux (apiculteur amateur), Raymond Carsel (apiculteur et responsable de formation apicole), Rémi Dumery (agriculteur, membre du Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement) et de Philippe Lecompte (apiculteur bio, président de l’Association pour le développement de l’apiculture dans l’est de la France)