Farre et FNE, de la crispation à la médiation

6 septembre 2012 - La rédaction 

Top départ ce 6 septembre d'une médiation inédite à l'initiative de l'association Farre (Forum de l'agriculture raisonnée et respecteuse de l'environnement) et à laquelle s'est associé FNE (France nature environnement), espérant être conjointement acteurs d'une métamorphose ! Celle tant souhaitée par les agriculteurs où ils seraient reconnus à leur juste valeur dans leur rôle sociétal, où leurs efforts seraient actés, celle tant demandée par certains environnementalistes où les atteintes faites à la nature seraient enrayées grâce à un autre modèle agricole.
La médiation que lancent ces deux associations, Farre fédérant des organismes agricoles et des agriculteurs, FNE rassemblant 3000 associations de protection de la nature, prendra corps le 27 septembre à Paris sous la forme d'une journée d'échanges. Ouverte par Stéphane Le Foll et close par Delphine Batho, elle s'articulera autour de deux tables-rondes sur les algues vertes et les pesticides. Maître Francis Teitgen, médiateur,  veillera à la qualité des échanges et tentera de finaliser des décisions, visibles pour la société civile. 

 

Sortir d'une confrontation stérile

Cette médiation vient à point nommé dans une période de crise et de manque de lisibilité. Si ces deux associations défendent chacune leur vision de l'agriculture, elles semblent mures pour un dialogue constructif et dans le respect de l'autre, ont-elles assuré.
La campagne de communication très provocante qu'avait effectué FNE au moment de Salon de l'agriculture 2011 avait heurté une part du monde agricole, qui ne se reconnaissait pas dans ces attaques. Faisant paradoxalement prendre conscience de l'intérêt d'une démarche plus constructive.
Christophe Grison, président de Farre, souhaite sortir de cette “confrontation stérile”. Jean-Claude Bévillard, de FNE, souligne que “les algues vertes et les pesticides stigmatisent la difficulté du couple agriculture et environnement à s'entendre”, couple qu'il juge “tumultueux mais pour autant inséparable”. “On ne va pas s'opposer sytématiquement, il faut confondre nos points de vue et ne pas déboucher sur un consensus mou”, a-t-il complété.
Erik Orsenna, écrivain, sera le grand témoin de cette journée et livrera son analyse. « Je dirai ce qui est bien mais aussi ce qui est mal dans les positions prises (…) je veillerai aussi à ce que la question de la productivité soit centrale. Le déficit commercial de la France est le juge de paix. Sans l'agriculture, il serait bien plus important…” Restera aussi à statuer sur la question du temps nécessaire pour organiser les bonnes transitions.

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