L’Agence française pour le développement de la bio, ou plus simplement Agence bio, espère que les États généraux de l’alimentation contribueront à approcher la France de l’autonomie en produits bio. Aujourd’hui, 71 % des produits bio consommés sont produits en France ; 81 % si l’on exclut les produits exotiques. « Nous exprimons nos propositions dans les six ateliers auxquels nous participons », explique Gérard Michaut, président de l’Agence bio.
Conversions agricoles : la dynamique se maintient
L’Agence bio compte défendre ces propositions en mettant en avant une explosion du bio, à tous les niveaux, et « qui justifie une politique d’accompagnement ambitieuse. » Si le record établi sur le premier semestre 2016, avec 2996 nouvelles exploitations converties, n’est pas battu, la tendance reste porteuse. Avec 19 nouvelles fermes certifiées par jour, soit 2 965 entre janvier et juin 2017 (+9,2 %), l’attractivité du label auprès des agriculteurs ne se dément pas. Les surfaces converties ou en conversion s’étalent sur 1,77 Mha, soit 6,5 % de la SAU française.
La transformation se situe dans les mêmes eaux : + 8,8 % sur la même période, pour 934 opérateurs bio supplémentaires en six mois. « Un véritable bond en avant », commente Florent Guhl, directeur de l’Agence bio.
Un record pour la distribution
Le nombre d’enseignes de distribution AB sur le premier semestre 2017 est historique : 441 points de vente supplémentaires, en hausse de 11 %. « Ces enseignes sont plus nombreuses et e plus en plus grandes en volume de marchandises», se réjouit Florent Guhl. Un élan dû en grande partie à la demande, également en augmentation. La progression du marché du bio en France est évaluée à 500 M€ sur le premier semestre 2017, comparée à la même période sur 2016. Une estimation qui, là encore, satisfait l’Agence bio qui juge toutefois que ces chiffres « ont vocation à être plus importants. »
Les conditions climatiques ont notamment pénalisé la production de lait, par manque d’alimentation bio pour les vaches, et certains fruits et légumes. « L’approvisionnement montre des limites plus structurelles pour le vin, la viandes ou les œufs », complète Florent Guhl.