FNE rassemble autour de la Pac

4 avril 2011 - La rédaction 

«Nous avons été choqués et blessés par les images parues dans la campagne de France Nature Environnement en février, a expliqué Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture lors du congrès FNE les 31 mars et 1er avril à Marseille. Si le temps de la sérénité n’est pas encore venu, je suis ici à ce colloque et j’entends poursuivre le dialogue ». En effet, malgré la polémique, le débat organisé par l’association environnementale sur l’avenir de la Politique agricole commune a rassemblé des personnalités d’opinions divergentes pour des débats de qualité. Près de 600 personnes se sont exprimées sur le volet environnement, éthique, territoire, filières, ou encore rémunération de la nouvelle agriculture européenne.

Vers une réforme modeste
En déplacement au Japon avec le Président de la République, Nathalie Kosciusko Morizet, ministre de l’Écologie, a reconnu par vidéo, que « ce ne sera pas un Grenelle de la Pac. L’état des négociations montre que l’on va vers une réforme de progrès mais sûrement un peu modeste ». La France poursuit actuellement un travail pour convaincre certains Etats membres de maintenir une politique agricole forte mais qui doit être légitime pour le citoyen, comme l’ont expliqué les trois eurodéputés José Bové, Michel Dantin et Stéphane Le Foll.
Serge Molinari, administrateur chez UFC Que-Choisir, a rappelé qu’il était important que ces évolutions n’entravent pas le budget de consommateur. «Un panier bio coûte 22 % plus cher qu’un panier de marque distributeur, explique-t-il. Or, le budget alimentaire est un budget contraint ».

José Bové, Michel Dantin, et Stéphane Le Foll, trois eurodéputés au congrès de la FNE.

FNE avance deux propositions pour la prochaine Pac
FNE propose que les aides, plafonnées, rémunèrent une production alimentaire durable avec des critères agronomiques « simples et lisibles » : 5 % de la surface agricole utile des exploitations en espaces de régulation écologique ; 4 cultures différentes au minium par exploitation dont la principale n’excède pas 50 % de la sole cultivée ; les intrants limités à 60 % du chiffre d’affaires.

L’association demande que des aides supplémentaires soient attribuées aux agriculteurs apportant un « plus » à l’environnement : agriculture biologique et à haute valeur environnementale ; ceux sur des zones protégées comme Natura 2000, trames vertes et bleues, etc ; les éleveurs associant le respect de l’environnement et le bien-être animal au-delà des normes réglementaires.

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