La culture de l’endive hors-sol, en bâtiment, est apparue dans les années 70, apportant aux producteurs français une réduction de la pénibilité du travail et une augmentation des volumes produits. Ce changement a contribué à démocratiser l’endive auprès du consommateur. Dans le nord de la France, on continue toutefois de faire pousser les « chicons » en pleine terre. La coopérative Marché de Phalempin a même été lancée pour protéger ce mode de production, qui a obtenu le Label Rouge en 2014.
Volumes produits triplés en cinq ans
Le cahier des charges de ce label, rigoureux, confère aux « endives de pleine terre » des qualités gustatives, une texture croquante et une meilleure conservation. Une filière de qualité qui parvient aujourd’hui, malgré des volumes restreints, à résister au recul de la production des autres endives françaises. Le tonnage est ainsi passé de 340 tonnes en 2014 à plus de 1000 tonnes en 2019, et le nombre de producteurs de 24 à 34 sur le même laps de temps.
Respect de la saisonnalité et du rythme de la culture
Dans une étude publiée le 11 décembre, l’Observatoire économique des signes officiels de la région Hauts-de-France s’intéresse à cette production. La structure estime que sur le plan environnemental, la filière endive de pleine terre se situe à un niveau de « durabilité intermédiaire ». La saisonnalité et le rythme naturel de la culture sont respectés, mais l’utilisation de frigos est nécessaire pour conserver les racines après récolte. L’observatoire relève une empreinte énergétique également alourdie par le transport.
L’autonomie énergétique est donc logiquement un axe d’amélioration listé par l’étude, en plus de possibles démarches de préservation des sols. Les auteurs notent également que cette filière Label Rouge ne produit pas en agriculture biologique à ce jour.