Le haricot vert de Soisson était sur le point de disparaître après la Première Guerre mondiale, qui a ravagé les terres où il était produit. Accrochés à ce produit et à l’idée de faire reconnaître sa qualité, les Soissonnais n’ont rien lâché. L’a reconnaissance, l’obtention d’une Indication géographique protégée (IGP), le 2 juin, est une fierté pour les producteurs de l’Aisne.
IPG, fruit d’un travail de collectif
Depuis 2003, c’est tout un département qui se mobilise pour faire reconnaître son savoir-faire ancestral et mettre à l’honneur les producteurs de haricots verts. La protection de ce symbole historique est le fruit du travail collaboratif de six collectifs. Parmi ces acteurs, l’Association des producteurs de haricots de Soissons, la coopérative agricole du haricot de Soissons, ainsi que la confrérie gastronomique des compagnons du haricot de Soissons. En plus de ces trois acteurs, la région Hauts-de-France, très impliquée, soutient ce projet depuis 2008. Elle a apporté une contribution financière de plus de 200 000 euros. Grand-Soissons agglomération contribue à ce dossier également, à hauteur de 50 000 euros. Tout comme le département de l’Aisne avec sa chambre d’Agriculture, le pôle légumes région nord, les collectivités d’Oulchy-Le-Château ou encore Retz en Valois.
Une fierté pour la région
« Le haricot de Soissons rejoint la grande famille des signes officiels d’identification de la qualité et de l’origine (Siqo) de la région, qui compte désormais 57 produits sous label », affirme Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la région Hauts-de-France, dans un communiqué. Elle évoque une immense reconnaissance vis-à-vis du travail des agriculteurs, enfin récompensés. C’est surtout un hommage à la région qui était connue et reconnue au XVIIIe siècle pour sa production de haricots secs.
Une célébration a eu lieu le 3 juillet à Soissons. Un point historique suivi d’une dégustation, est prévu.