France : le soja se démocratise mais reste peu connu

Parmi les trois thématiques abordées lors des premières rencontres des grandes cultures bio, le 24 novembre à Paris, figurait « le soja pour l'alimentation humaine et animale ». Un focus a été proposé sur les comportements alimentaires des Français face à cette légumineuse riche en protéines.

D'après une étude initiée par l'association de fabricants d'aliments au soja, Sojaxa, et réalisée par l'institut d'études QualiQuanti en mars 2015, 4 Français sur 10 ont consommé du soja en 2014. Parmi ceux-ci, la moitié n'en consommait pas cinq ans plus tôt, et 34 % comptaient acheter davantage de produits au soja dans les deux années suivantes.

Les consommateurs réguliers, qui en achètent au moins une fois tous les trois mois, se tournent d'abord vers les desserts au soja (75 %), puis vers les steaks et galettes au soja (68 %) et les boissons (62 %). Ensuite viennent les aides culinaires (61 %), le tofu (52 %) et les plats cuisinés (47 %).

Le soja, une culture aux caractéristiques mal connues
Les trois principaux motifs évoqués par les consommateurs sont la diversification de leur alimentation (60 %), son équilibre (57 %) et la source de protéines de qualité (60 %). Quant aux non-consommateurs, deux tiers d'entre eux déclarent ne pas acheter de produits au soja car ils ne sentent pas suffisamment informés sur leur origine, modes de production et de consommation, et 37 % indiquent qu'ils n'y pensent pas.

Le sondage a révélé un besoin de communication accrue auprès des citoyens français, consommateurs ou non. En effet, si les aliments proposés par les membres de Sojaxa sont tous garantis sans OGM et proviennent à 98 % de graines cultivées en France, seuls 14 % des interrogés sont convaincus de l'absence de soja OGM dans les produits et 30 % pensent que la production se fait principalement à l'étranger. De plus, bien que 12 % des 26 500 tonnes de soja produites en France en 2014 soient issus de l'agriculture biologique, cette culture n'est considérée comme respectueuse de l'environnement que par 53 % des interrogés.

Un nouveau baromètre du soja est prévu en 2017.