D'après la Cour des comptes européenne, l'action entreprise en matière de gaspillage alimentaire « a été fragmentée et sporadique, et la coordination au niveau de la Commission européenne fait défaut. » Un rapport a été publié sur la question, le 17 janvier. Il révèle deux manques : la définition du gaspillage alimentaire d'une part, et l'identification d'une date de référence pour évaluer les progrès réalisés d'autre part. Des lacunes qui freinent la mise en cohérence des actions étatiques.
« Mettre l'accent sur la prévention »
Des améliorations sont possibles « sans passer par de nouvelles initiatives législatives ou nécessiter davantage de fonds publics », souligne Bettina Jakobsen, membre de la Cour des comptes européenne et responsable du rapport. Avec ses collègues auditeurs, elle recommande à la Commission :
• De renforcer et mieux coordonner la stratégie de lutte contre le gaspillage alimentaire de l'UE en définissant ce phénomène et en proposant un plan d'actions pour les années à venir ;
• De tenir compte de l'enjeu du gaspillage alimentaire dans ses futures analyses d'impact et de mieux harmoniser les différentes politiques impliquées dans la lutte « anti-gaspi » ;
• De cerner et lever les obstacles juridiques au don alimentaire, d'encourager le recours aux possibilités de don existantes et de pousser cette pratique dans d'autres domaines politiques.
Enfin, les auditeurs ont insisté sur l'importance de la prévention : « éviter le gaspillage alimentaire s'avère plus avantageux que de s'y attaquer par la suite. » Le rapport, intitulé « Lutte contre le gaspillage alimentaire : une occasion pour l'Union européenne d'améliorer l'utilisation des ressources dans la chaîne alimentaire », est disponible sur le site web de la Cour des comptes européenne et sur EU Bookshop.