Si l’élevage des herbivores (bovins, ovins, caprins) représente en effet 11% des gaz à effet de serre émis au niveau national, on oublie souvent de dire qu’il est, avec l’agriculture, la seule activité économique qui capte du carbone en même temps qu’elle en émet. Les 10 millions d’hectares de prairies valorisées par les herbivores stockent ainsi autant de carbone que les forêts, participant à la réduction des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Après déduction de ce stockage, l’impact de l’élevage herbivore sur le réchauffement climatique est réduit de 50 % et s’avère largement inférieur aux autres secteurs d’activité.
Dans sa conclusion, l’Institut de l’Elevage alerte sur la mise en cause sévère et unilatérale de l’élevage herbivore, qui occulte souvent ses bénéfices environnementaux et qui risque de mettre en péril un secteur déjà fragilisé, entraînant alors de nouvelles réductions des surfaces de prairies et des conséquences plus graves sur l’environnement.