Giec – Les indicateurs s’emballent

25 mai 2007 - La rédaction 
Il y a quelque chose qui ne fonctionne plus comme avant avec les brusques fluctuations de température ! Ce bon sens paysan remis au goût du jour confirme aussi bien le contenu du 4e rapport du Giec de février 2007 comme la teneur des travaux menés en mai 2007 à Bangkok (Thaïlande).

En février 2007, les 2500 experts du Giec, Groupe des experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat, tiraient avec force la sonnette d’alarme en donnant un aperçu assez réaliste, des effets probables de l’accélération du réchauffement climatique.

Des conséquences en cascade1,8 millimètre par an entre 1961 et 2003 et de 3,1 millimètres par an entre 1993 et 2003. A échéance 2100, le Giec évalue la hausse possible entre 0,18 et 0,59 mètre.

1. Les formes gazeuses du carbone : L’atmosphère contient 800 GtC (surtout du C02), dont 150 GtC* accumulées depuis l’ère industrielle.
2. La forêt : Les végétaux, les animaux comme la décomposition au sol de la matière organique libèrent du CO2, 1,6 GtC en déforestation. En moyenne, chaque année, l’atmosphère garde un excédent de 3,3 GtC.
6. Les échanges océaniques : forme gazeuse du CO2 en excès dans l’air se dissout dans les océans. Par photosynthèse, le plancton fixe le carbone dissout. Quant au réservoir de 90 GtC des sédiments il est inerte vis-à-vis de l’augmentation du CO2.

GtC : milliard de tonnes de carbone
























Le Giec tire des plans pour la planèteAprès cette douche froide des scénarios décrits dans le texte présenté en février 2007, le 4e rapport d’évaluation du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat s’est attaché, du 30 avril au 3 mai, à Bangkok, à dégager des propositions d’actions concrètes pour freiner les changements climatiques.
états à des politiques de réduction sur l’ensemble des secteurs.
La stabilisation des émissions de CO2 à échéance 2030 se traduirait, selon les scénarios, entre une diminution de 3 % et une légère augmentation du PIB. Les pratiques limitant les émissions de GES (gaz à effet de serre) peuvent en effet s’inscrire dans un cercle vertueux. L’exemple le plus évident est celui de l’efficacité énergétique (bâtiment, transport…), conjuguée, effectivement, à la production d’énergie renouvelable. L’agriculture occupe naturellement un chapitre à part entière. « Les pratiques agricoles peuvent collectivement, pour un faible coût, apporter une contribution significative à l’augmentation des puits du sol, aux réductions des émissions de GES et aux réserves de biomasse à finalité énergétique » souligne ainsi le rapport. Il préconise « une gestion améliorée des terres de récolte et des pâturages », ainsi que la « restauration des tourbières cultivées. »

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