Les États membres se prononceront sur le renouvellement de l’autorisation du glyphosate en Europe début octobre. En attendant, partisans et opposants au célèbre herbicide tentent de faire entendre leur voix. Le 14 septembre, Générations futures publie ainsi une enquête indiquant que 53,3 % des échantillons d’aliments analysés par ses soins présentent des résidus de glyphosate. L’ONG admet s’être concentrée sur des produits « déjà repérés par des rapports comme étant susceptibles d’en contenir » : des aliments à base de céréales (pâtes, biscottes, céréales de petit déjeuner…) ou des légumineuses comme le pois ou les lentilles.
Le verdict fait donc état de seize échantillons sur trente présentant des résidus. La conclusion de Générations futures : « Il y a urgence pour l’Union européenne à renoncer à l’usage de cette molécule. »
Enquête « dénuée » de valeur scientifique, selon les industriels de la protection des plantes
L’Union des industriels de la protection des plantes (UIPP) fustige, le 18 septembre, cette conclusion et une communication anxiogène. « Les données communiquées [par Générations futures] montrent qu’il n’y a aucun échantillon au-dessus des seuils fixés par la règlementation », souligne un communiqué de l’UIPP. Ajoutant que les doses relevées sont près de 250 fois inférieures aux limites prévues par la réglementation sanitaire, et « ne présente donc aucun risque pour le consommateur. »
Alors que Nicolas Hulot a annoncé que la France voterait « non » au glyphosate, les acteurs du secteur agricole se sont positionnés, à la rentrée, pour un retrait de la molécule « progressif et accompagné par l’émergence de solutions de substitution », plutôt que pour une interdiction « brutale ».