Après de nombreux rebondissements, le feuilleton sur le glyphosate aboutit. Les représentants des États membres de l’Union européenne, réunis ce 27 novembre au sein d’un comité d’appel, ont voté pour un renouvellement d’autorisation du glyphosate de cinq ans. Dix-huit pays ont voté en faveur de la proposition de la Commission européenne, dont l’Allemagne, qui jusque-là s’abstenait. Neuf s’y sont opposés. Dont la France, qui restait sur l’idée d’un renouvellement pour une durée de trois ans seulement. Un pays s’est abstenu, le Portugal.
Cette décision valide la position européenne, mais les États membres gardent une marge de manœuvre. Emmanuel Macron a ainsi rappelé « avoir demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, au plus tard dans trois ans. » Au sein du gouvernement, Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique Nicolas Hulot, est sur la ligne du Président de la République, affirmant que « la France reste déterminée à sortir du glyphosate en moins de cinq ans », tandis que le ministre de l’agriculture Stéphane Travert se contente de se dire « heureux qu’un accord ait pu être trouvé. »