En marge du débat sur la loi agriculture et alimentation, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, le ministère de l’Agriculture a publié le 23 mai une déclaration de Stéphane Travert. « L’interdiction du glyphosate n’a jamais figuré dans le projet de loi », insiste-t-il. Une manière de répondre aux critiques concernant la très polémique molécule herbicide.
Delphine Batho accuse
Plusieurs ONG exprimaient, le 16 mai, leur attente d’une mesure centrée sur le glyphosate dans la loi Égalim. Et s’inquiétaient qu’un amendement allant dans ce sens, déposé par un député en amont de l’examen de la loi en séance plénière, n’ait pas été retenu.
#Glyphosate : le lobby de Bayer-Monsanto connaît les amendements avant les députés ! L’intégralité de mon intervention sur ces faits a @AssembleeNat > https://t.co/RVVrQsPnsg
— Delphine Batho (@delphinebatho) 22 mai 2018
Le 22 mai, l’ancienne ministre de l’environnement Delphine Batho allait plus loin, accusant l’Union des industries pour la protection des plantes (UIPP) d’avoir eu accès à cet amendement sur le glyphosate, « plus de 90 heures avant qu’il ne soit publié » et d’être à l’origine de son échec. Accusation réfutée par l’UIPP qui précise, dans un communiqué du 22 mai, avoir été informée « dès lors que cet amendement a été rendu public », précisant « ne pas avoir le pouvoir de faire disparaitre un texte d’amendement entre deux commissions. Et heureusement ! »
« Pas d’interdiction sans solution pour les agriculteurs »
Le ministre de l’Agriculture précise que la loi n’est pas un fourre-tout dans lequel toute mesure concernant l’agriculture aurait obligatoirement sa place. « La ligne du Président de la République tient en deux phrases, rappelle-t-il. Mobilisation pour se passer du glyphosate d’ici trois ans, mais pas d’interdiction sans solution pour les agriculteurs. » Pour le Gouvernement, le cas du glyphosate doit être traité dans le cadre de la feuille de route pour une agriculture moins dépendante aux pesticides.