Le 30 août, Bruno Bernard, président EELV de la métropole de Lyon, a annoncé l’attribution de 10 millions d’euros pour les investissements agricoles, soit une multiplication du budget initial par quatre. Le but : « accompagner les agriculteurs vers une stratégie alimentaire plus durable, inclusive et résiliente ». Parmi les objectifs annoncés, l’augmentation de la population agricole, le développement de l’agroécologie, de l’agriculture biologique, mais aussi d’une agriculture de proximité.
100 % des exploitations bio dans le périmètre de captage d’eau potable
« Une des ambitions de la métropole est d’arriver à 100 % d’exploitations bio dans le périmètre d’alimentation des captages d’eau potable », affirme Jeremy Camus, vice-président à la métropole de Lyon et délégué à l’agriculture, l’alimentation et la résilience du territoire. Pour cela, 1 million d’euros seront alloués à la conversion au bio, ce qui permettrait, en plus d’assurer une alimentation 100 % bio dans les cantines, de « protéger la ressource en eau de toute pollution agricole ».
Actuellement, le Grand Lyon compte 340 exploitations, sur 12 300 hectares, dont 38 sont bio, réparties sur 1 000 hectares. La métropole estime entre 30 et 40% la présence de bio dans les cantines du service public.
Un « incubateur de paysans » pour favoriser la transmission
Dans le but d’assurer la transmission des 62 % des agriculteurs de la métropole ayant plus de 50 ans, un budget de trois millions d’euros est prévu. Il permettra notamment de mettre en place un « incubateurs de paysans ». Concrètement, il s’agira d’ « un espace en maraîchage biologique co-porté par les communes de la métropole, sur lequel des agriculteurs pourront disposer de foncier, de matériel, d’équipements et de conseil technique afin de tester leur pratique et leur motivation sur une durée déterminée », explique Jeremy Camus. La première installation est prévue fin 2022 sur le site du Velin, et la métropole a prévu de développer des espaces tests sur tout son territoire. Les agriculteurs seront sélectionnés par le biais d’un appel à candidature lancé par les collectivités, et bénéficieront d’une durée de test de deux ans maximums. Les denrées produites alimenteront de façon privilégiée la restauration collective (écoles et collèges).
Bruno Bernard prévoit également 2 millions d’euros pour acquérir des terres agricoles menacées par l’artificialisation.