Grippe aviaire : la FAO appelle à plus de vigilance

Le 29 janvier, la FAO, Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, a communiqué pour sensibiliser sur la nécessité de renforcer au niveau mondial la surveillance et le contrôle de la grippe aviaire de type H5N1. « Le monde risque une répétition des flambées désastreuses de grippe aviaire apparues en 2006 », alerte l'organisation.
Juan Lubroth, vétérinaire en chef de la FAO se dit « préoccupé parce que les gouvernements sont incapables de rester sur leurs gardes ». Il explique que face à une crise économique qui dure, « il y a moins d'argent disponible pour la prévention de la grippe aviaire ou d'autres menaces d'origine animale ».

Face à une crise économique qui dure il  a moins d'argent disponible pour la prévention de la grippe aviaire

Sous-type du virus H5N1 en Indonésie
Pour la FAO, une stricte vigilance s'impose en permanence, car de larges réservoirs du virus H5N1 sont encore présents dans certains pays d'Asie et du Moyen-Orient où la maladie est devenue endémique. En décembre dernier, un sous-type du virus H5N1 hautement pathogène a par exemple été détecté en Indonésie. Ce virus plus virulent et jamais identifié auparavant aurait été responsable de la mort de centaine de milliers de canards dans ce pays depuis le mois de novembre 2012.
La FAO rappelle qu'entre 2003 et 2011, la grippe aviaire a entraîné a mort ou contraint à l'abattage de plus de 400 millions de poulets et canards d'élevage, et provoqué des pertes économiques évaluées à 20 milliards de dollars. Le virus a également infecté plus de 500 personnes dans le monde et en a tué plus de 300.
« L'inaction face à des menaces réelles pour la santé des animaux et des hommes ne manque pas de surprendre », déplore Juan Lubroth. Celui-ci souligne qu'il a pourtant été démontré que des mesures appropriées peuvent éliminer complètement le virus H5N1. Selon la FAO, les volailles sont exemptes de virus dans la plupart des 63 pays infectés en 2006.